Edith Stein (1891-1942) (Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix)

Née en 1891 dans une famille juive allemande, élève du philosophe Husserl, elle se convertit au catholicisme et rentre au Carmel en 1933. Parfaitement lucide sur le nazisme, elle poursuit son combat contre le mal qui se déchaîne. Elle meurt en 1942 dans les chambres à gaz d’Auschwitz, à la fois victime de la Shoah et témoin du Christ. Elle sera canonisée par Jean-Paul II le 11 octobre 1998.

Je reviens à l’instant même de la chapelle où depuis ce matin a exposé le Saint-Sacrement (…)La chose ma paraît dogmatiquement très claire: le Seigneur est présent dans le tabernacle à la fois dans sa divinité et son humanité. Il est là, non pour lui mais pour nous : parce que son plaisir est d’être avec les enfants des hommes. Et parce qu’il sait que , tels que nous sommes , nous avons besoin de sa présence personnelle. La conséquence, pour celui qui y pense, c’est de se sentir attiré vers le tabernacle et d’y demeurer tout le temps qu’on peut. Ainsi apparaît clairement la raison pour laquelle l’Eglise a introduit l’adoration perpétuelle.

Le même Sauveur, que la Parole de l’Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu’il a parcourus sur la terre, habite parmi nous caché sous l’apparence du pain eucharistique; il vient à nous comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects, il se fait proche de nous et sous ces deux aspects, il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions. L’un appelle l’autre. Lorsque nous voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l’Écriture nous le dépeint, alors grandit notre désir de l’accueillir en nous dans le Pain de Vie. Le pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la parole de l’Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension.

Source Cachée. Œuvre Spirituelles, Ed du Cerf Ad Solem, p 274.