La « communion spirituelle » ou « communion de désir » ?

Ceux qui ne peuvent communier sacramentellement peuvent néanmoins recevoir des grâces découlant de la Sainte Eucharistie. Il est opportun de distinguer la communion de désir de la communion spirituelle. Cela peut se vivre soit en participant au Sacrifice de la messe, soit dans l’adoration eucharistique, soit chez soi…

Communion de désir : Elle concerne ceux qui n’ont pas encore accès à la sainte communion comme les catéchumènes, ceux qui n’ont pu confesser un péché grave dans le sacrement de la réconciliation ou ceux qui sont empêchés de communier pour des raisons canoniques, comme les divorcés remariés ou toutes les situations matrimoniales irrégulières… Toutes ces personnes, par une communion de désir envers la sainte Hostie, recevront les grâces suffisantes pour avancer sur un chemin authentique de conversion et d’accès au Christ.

« Quand nous le contemplons présent au Saint-Sacrement de l’autel, le Christ se fait proche de nous et plus intime à nous-mêmes : il nous donne part à sa vie divine dans une union transformante et, par l’Esprit, il nous ouvre l’accès au Père, comme il le disait lui-même à Philippe : ‘Qui m’a vu a vu le Père’ (Jn 14, 9). La contemplation, qui est aussi une communion de désir, nous associe intimement au Christ et elle associe de manière toute spéciale ceux qui sont empêchés de le recevoir » (Saint Jean-Paul II, Lettre à Mgr Houssiau, 28 Juin 1996).

Communion spirituelle : Elle concerne ceux qui sont dans l’impossibilité de se déplacer (maladie, vieillesse, épidémie, manque de moyen de transport, pas de messe à proximité…). Les fidèles pourront faire une communion spirituelle et recevoir ainsi des grâces insignes. Pour cela, il faut poser non seulement un acte de foi en la présence réelle, mais aussi exprimer son désir de recevoir spirituellement la sainte Hostie dans son cœur… Le Concile de Trente définit la communion spirituelle ainsi : « Elle consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement » (Session XIII, ch. 8). Les fruits sont les mêmes que ceux de la Communion Sacramentelle. Résumons-les en quatre mots avec Saint Thomas : « Comme l’autre communion… elle soutient, fortifie, répare et réjouit ». Voici une prière type : « Mon Jésus, je crois que vous êtes ici présent dans le Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus tout chose et je désire ardemment vous recevoir dans mon âme. Puisque je ne puis, à cette heure, vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur ».