Le Saint Curé d’Ars (1789-1859)

Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars, est le type de pasteur d’âmes, tout adonné à l’annonce de la parole de Dieu et au ministère de la réconciliation, à la prière et à la pénitence. L’amour qui, à certaines heures, transfigurait son visage, avait sa source dans l’Eucharistie dont il fut à la fois le célébrant fervent et l’adorateur fidèle.

Sans la divine Eucharistie, il n’y aurait point de bonheur en ce monde, la vie ne serait pas supportable…

On envoie le curé d’Ars dans une paroisse où ” il n’y a rien à faire”. Puisqu’il n’y a rien à faire, c’est qu’il y a tout à faire, se dit le curé. Au début de son ministère, il se lève chaque jour à 4h du matin et passe trois heures devant le tabernacle chaque jour pour demander au Seigneur de lui amener des âmes…

Jésus est vraiment là ! Si seulement vous saviez combien il vous aime, vous seriez la personne la plus heureuse au monde…

Que la pensée de la Sainte Présence de Dieu est douce et consolante. Si nous avions la foi, nous verrions Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement… Il est là, Il nous attend.

” Notre Seigneur est au ciel, il est aussi dans son tabernacle. Quel bonheur ! ” Qu’est ce que le Seigneur fait dans le tabernacle : ” il nous attend “. Il est là dans le sacrement de son amour qui soupire et intercède sans cesse auprès de son Père pour les pécheurs…

Un humble paysan, avant d’aller aux champs, laissant sa pioche devant l’église, passait du temps tous les matins devant le tabernacle. Il disait : ” Je l’avise et il m’avise “… 

Si vous passez devant une église, entrez pour saluer Notre Seigneur. Pourrait-on passer devant la porte d’un ami sans lui dire bonjour ?

Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et notre bouche, ouvrons notre cœur, le Bon Dieu ouvrira le sien ; nous irons à lui, il viendra à nous, l’un pour demander et l’autre pour recevoir. Ce sera comme un souffle de l’un à l’autre.

“La présence de Jésus dans le tabernacle doit constituer comme un pôle d’attraction pour un nombre toujours plus grand d’âmes pleines d’amour pour lui et capables de rester longuement à écouter sa voix et à entendre presque les battements de son cœur”

St Jean-Paul II, Mane nobiscum, Domine, « Reste avec nous Seigneur », 2004.

Il n’y a rien de si grand que l’Eucharistie. Dieu ne peut se résoudre à nous laisser seuls sur la terre. Il descend sur nos autels où Il nous attend nuit et jour. O mon Dieu que c’est dommage que nous ne soyons pas pénétrés de votre sainte Présence.

La prière, c’est une douce amitié, une familiarité étonnante, c’est un doux entretien d’un enfant avec son Père. On n’a pas besoin de tant parler pour bien prier, on sait que le Bon Dieu est là dans son tabernacle, on lui ouvre son coeur, on se complet en sa Sainte Présence, c’est la meilleure prière, celle-là.

” Souvent le curé d’Ars faisait des pauses en disant son office et regardait le tabernacle avec des yeux où se peignait une joie si vive, qu’on aurait pu croire qu’il voyait Notre Seigneur.” (C Lassagne)

Le Père Larcordaire montrait de l’indifférence pour ses talents d’orateur. Il disait qu’après avoir prêché, tout le monde admirait son intelligence. Mais lorsque le curé d’Ars prêchait, tout le monde s’émerveillait de la bonté de Dieu !

Si nous aimions le Bon Dieu, nous nous ferions une joie et un bonheur de venir passer quelques instants pour l’adorer, pour lui demander la grâce de nous pardonner ; nous regarderions ces moments comme les plus beaux de notre vie. Quelle conclusion devons-nous tirer de tout cela ? La voici : c’est de regarder comme le moment le plus heureux de notre vie celui où nous pouvons tenir compagnie à un si bon ami.

Voici l’ostensoir du curé d’Ars