L’adoration au Sacré-Cœur de Bordeaux : confinée mais perpétuelle !

Voici le témoignage des adorateurs de Bordeaux qui ont eu le courage et l’audace de continuer l’adoration perpétuelle, jamais interrompue depuis plus de 15 ans !

Petit historique :

En 1870 le diocèse de Bordeaux est consacré au Sacré-Cœur de Jésus.

En 1877, la première pierre de l’église du Sacré-Cœur est bénie et la consécration du diocèse renouvelée. Cette église est dédiée au Sacré-Cœur, c’est une église votive au même titre que Montmartre (c’est notre grande sœur!) : elle est destinée à la prière pour le monde, l’humanité, la France…

 Le 3 octobre 2004 y commence l’adoration perpétuelle de Jésus au Saint-Sacrement. Elle ne s’est jamais interrompue depuis.

Le 15 mars 2020, nous venions de fêter les 15 ans il y a quelques mois, quand tombent les directives de confinement. Heureusement, les églises peuvent rester ouvertes. La décision est rapidement prise de transférer l’adoration dans l’église la journée pour permettre à beaucoup de venir, en respectant les règles de distance. Père Benoit, curé, nous encourage : « Élevons notre prière d’adoration eucharistique pour que cette épreuve commune aide à la conversion ».

Comme nous avons le soutien de l’évêque, nous nous rappelons que cette chapelle d’adoration n’est pas un lieu de dévotion personnelle mais un lieu d’adoration à Jésus Christ de dimension diocésaine et universelle. Et nous sommes heureux que Jésus ait bien voulu rester dans Sa Présence Eucharistique visible parmi nous ! C’est un miracle, dont je veux témoigner :

Au début, je n’ai pas pris la mesure de la difficulté… j’avais dans l’idée : « on va tenir ! Beaucoup d’adorateurs sont des fous de Jésus, on va continuer ! ». J’ai demandé aux responsables d’heures de sonder les adorateurs, pour savoir qui continuait, qui était prêt à prendre quelques heures de plus, qui arrêtait…

Je commençais à tenir un planning serré jour par jour, mais…. le trou était trop grand ! C’était ingérable dans l’urgence ! Je dois me rendre à l’évidence : je ne peux pas assurer l’organisation, il y a trop d’absents… Mardi soir, alors qu’il y avait du monde programmé pour la nuit et seulement jusqu’au lendemain 8h, je me décide, dépitée, à informer le curé qu’on ne pourrait pas tenir 24/24, même pas seulement la journée… une demi-journée serait peut-être envisageable…

Maria, une adoratrice, m’appelle à ce moment-là et je lui explique ma décision, elle me dit « je prends une heure à 8h ! Même si ce n’est qu’une heure de plus ! C’est pour Jésus, c’est pour le monde ! ». Ce cri du cœur réchauffe le mien, mais ça ne suffit pas, il faut renoncer…

Alors que je m’apprête à téléphoner à père Benoit… Mathilde, l’ancienne coordinatrice – ma chère sœur en Jésus- m’appelle alors, et je lui fais part de la situation : « je n’y arrive pas ! ». Nous parlons un long moment et elle me témoigne de son expérience où elle a nettement perçu que cette adoration perpétuelle était voulue et tenue par Jésus. Elle me donne quelques conseils, s’inscrit pour 2h le lendemain, son mari prend 2h également, bouffée d’air ! Quelques coups de fil et on tient 24 h de plus… ensuite, on verra bien, c’est Jésus qui décide : s’Il le veut la continuité sera assurée, sinon pas de regret… et je suis un peu plus en paix !

Comme j’avais renoncé, Jésus a pu prendre la direction des opérations et là… J’ai vu, j’ai vécu en direct l’action divine, avec la joie qui l’accompagne. J’étais bien occupée, certes, mais avec une énergie paisible et une joie, qui ne sont pas naturelles, je n’avais plus qu’à gérer les bonnes volontés qui se proposaient… notre Seigneur a inspiré quelques personnes à venir une heure par jour (je ne leur ai pas suggéré, ils me l’ont demandé!), d’autres qui n’avaient jamais voulu s’inscrire sont venus au Soleil divin une, deux, trois heures par semaine, régulièrement. Des adorateurs ont sollicité des amis… et sans compter tout ceux qui voulaient doubler systématiquement leurs heures : quitte à venir on reste 2 heures !

Et… parmi tout ceux qui ne venaient plus à la chapelle, nombreux sont ceux qui, à leur heure habituelle, se mettaient en prière, en communion avec ceux de la chapelle… et ceux qui auraient aimé venir en renfort, mais contraints de rester chez eux ont aussi abondé en prières !… Bref, Il y a eu dans le secteur de Bordeaux un embrasement invisible et silencieux, une puissance de prière qu’on ne peut pas évaluer !

Pendant tout ce temps, quelles que soient les difficultés et objections qui se sont présentées ensuite, le Seigneur m’a donné la grâce de la paix : ce n’était pas ma décision, mais la Sienne ! C’est tellement plus joyeux et rassurant comme cela ! Ensuite, j’ai pu me reposer, j’ai passé le reste de la période de confinement avec quasiment aucun soucis d’organisation : beaucoup moins qu’en temps normal (le rêve du coordinateur !).

Je remercie Notre Seigneur Jésus, qui dans son immense Bonté m’a transformée, et nous a fait intensément bénéficier à tous, d’une façon ou d’une autre, de Sa Présence Eucharistique !

Laurence Eliane

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Témoignages post confinement

L’adoration au Sacré-Cœur de Bordeaux : confinée mais perpétuelle !

Au début du confinement, j’avoue, comme prêtre, on pouvait se sentir un peu inutile surtout en face de la surcharge du personnel médical et d’être témoin impuissant de la souffrance des malades qui devraient mourir en solitude parce que l’accès à l’hôpital restait fermé au prêtre aumônier. Mais le défi du trésor de la paroisse, l’adoration perpétuelle, a très vite rappelé la première mission du prêtre: la prière.

Les consignes du vicaire général: « L’adoration perpétuelle peut continuer sous conditions de ne pas mettre en danger les adorateurs, en respectant l’attestation de déplacement et les règles de prudence sanitaire». La limitation du déplacement à 1 kilomètre a empêché de plus en plus d’adorateurs d’encore venir jusqu’à l’église. Beaucoup d’entr’eux sont restés fidèles à l’heure en adorant le Seigneur en esprit depuis leur maison. Des adorateurs du quartier ont multiplié leurs heures et de nouveaux adorateurs se sont présentés. Jours et nuits le Sacré-Cœur a pu continuer à battre !

Pendant ces heures d’adoration venaient les noms et les visages des paroissiens à prendre contact. Heureusement que les forfaits de portables sont presque tous illimités car grande partie de la journée se passait au téléphone. Ce sont ces appels qui ont plus aidé car oui, il y avait beaucoup de solitude, beaucoup de souffrance cachée et silencieuse: « les prêtres de la paroisse ont pensé à moi, ne m’ont pas oublié». Oui, et combien plus Dieu alors!

 Père Benoît, curé

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Lors du confinement, alors que la peur gagnait les cœurs et les intelligences, nous étions privés de nos libertés les plus élémentaires, de nous déplacer, de nous montrer notre affection. On se surprenait à se méfier des autres… Nous avons pris la décision le soir même de l’annonce du confinement de partir à la campagne. Mais il est resté une lumière dans la nuit de la sidération générale, une veilleuse qui continuait tout doucement d’appeler, une brise légère dans le vacarme ambiant. Un fidèle parmi les fidèles a accepté de me remplacer, de braver l’interdit de se déplacer, dès les premières nuits pour ne pas laisser le bon Dieu seul. Durant tout le confinement, il a tenu ma place, vaillant, discret, déterminé.

Pendant ce temps, loin de mon adoration hebdomadaire, dans un environnement bucolique et ensoleillé, j’ai vécu l’angoisse. Entrepreneur, tout s’est arrêté. Combien d’entreprises ne se relèveront pas de ce confinement ? Que vont devenir mes clients ? Comment faire vivre mon épouse et mes cinq enfants sans pouvoir travailler ?

Mais j’ai compris doucement que je devais faire le silence en moi, ne pas laisser le brouhaha médiatique prendre le dessus, accepter le dépouillement de ne plus pouvoir rien faire que de m’en remettre au bon Dieu. Vivre une pauvreté intérieure, acceptée, concrète. Comprendre que la vie de foi n’est pas un sentiment mais une réalité très incarnée. Se rendre compte combien on oublie parfois de faire les choses gratuitement. Juste de les faire pour le bon Dieu, même si tout nous paraît futile ou privé de sens.

Et puis, quand enfin la liberté nous est rendue, faire l’inventaire des pertes et reprendre le collier en gardant confiance. Merci mon Dieu car tout est grâce!

Nicolas Jullien

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Je voudrais simplement rendre grâce au Seigneur présent dans l’Eucharistie d’avoir exaucé plusieurs intentions de prière que je lui porte régulièrement au moment de mon heure d’adoration. J’ai longtemps prié pour quelqu’un qui était au chômage et voilà qu’il vient de trouver un poste de travail. J’ai prié pour quelqu’un qui était sur une longue liste d’attente pour entrer dans une fac. Elle était à plus de 1500 places sur la liste et voilà qu’elle vient d’être admise. J’ai longtemps prié pour la réconciliation dans une famille et je vois des petits pas vers un rapprochement. Dieu est à l’œuvre tous les jours même si parfois sa prends du temps. Il faut surtout garder la foi et persévérer dans la prière. Que Dieu vous bénisse !

Fraternellement dans le Christ, P. Richard Tardiff LC

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Après l’annonce du confinement, j’ai continué à venir à la chapelle à mon heure de nuit, tiraillé entre mon désir d’y retrouver Notre Seigneur Jésus Christ et le sentiment sincère de vouloir respecter le confinement. À vrai dire, je pense qu’il me manqua surtout une déclaration de la part de l’évêque qui aurait soutenu les adorateurs dans leurs doutes et les aurait exaltés à persévérer.

Avec le recul, je doute que ce reproche soit vraiment juste, mais il influença ma décision d’arrêter d’aller à la chapelle. Sans adoration eucharistique, la semaine suivante me fut assez pénible et je fus pris de mille nouveaux doutes. Étant responsable d’heure, j’avais appelé les adorateurs pour savoir s’ils comptaient continuer ou non, sans leur faire part de ma propre décision. C’est ainsi que je pus réaliser le bon nombre d’absents sur certaines nuits, et la mienne en particulier. Tous les saints martyrs se rappelèrent alors à moi, eux que j’admirais tant et qui avaient donné leur vie pour le Christ, quand moi-même je l’abandonnais sous la menace d’une simple amende…

Cette pensée m’emporta et, la semaine suivante, je revins adorer Mon Seigneur et mon Maître chéri. Pendant le reste du confinement, des voitures de police qui faisaient leur ronde croisèrent souvent ma route, me suivirent parfois, sans qu’aucune ne m’inquiéta. Au final, j’ose croire que mon absence et celles d’autres adorateurs montrèrent la gloire de Dieu, qui porta son adoration, là où tout devenait humainement ingérable… Ô Seigneur, quelle chance de t’avoir tel que tu es et tels que nous sommes…

Olivier.

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Fini le confinement. Ouf! Fort heureusement, On n’a pas confiné Jésus. Soyons rassurés. Je viens par ce petit témoignage vous raconter comment je l’avais vécu et été touchée.


Je suis, en toute humilité une « fan » de Jésus que j’adore et de plus une adoratrice de nuit. Je témoigne que grâce à l’adoration, depuis de longues années, Jésus a changé ma vie, mon Cœur et tout. Je vais souvent le voir mon Époux Bien Aime surtout la nuit, j’ai plus d’intimité avec Lui, tranquille. Surtout je l’adore pour ceux qui n’adorent pas.

Pendant que nous étions confinés chez nous, Jésus était toujours au rendez-vous et nous attendait. Grand merci, d’ailleurs aux Serviteurs de Dieu de l’Église du Sacré-Cœur qui nous avaient laissé ce Grand bonheur : Jésus était toujours présent à l’oratoire et nous attendait.


Au tout début, je n’avais pas pu honorer mon temps d’adoration, à mon grand regret. J’avais un ami confiné chez moi et pour être en vérité, il avait peur de sortir (c’est humain et sans le juger) et par respect et obéissance, je ne pouvais pas, par prudence vis à vis de lui, d’honorer mes rendez-vous amoureux avec mon Jésus. J’étais mal. Cela m’avait beaucoup attristé. Mais, pas de panique, Il est resté dans mon Cœur que j’ai gardé bien au chaud.

Une couche de plus… au téléphone, une amie réunionnaise me disait que si elle avait l’adoration comme moi à Bordeaux, elle serait allée toutes les nuits et ça m’avait noué le ventre. Nous avons décidé ensuite d’y aller mon ami et moi. Mais qu’est-ce que ça nous avait manqué ! Et quelles retrouvailles ! Oh my God !


On s’est régalé : louange, prière, partage. Nous avons pris avec nous toutes les créatures et la création afin que Jésus les touche dans son Feu d’Amour. Quels moments de Bonheur, d’Amour, d’allégresse etc…

Je rends grâce au Seigneur pour les Prêtres de l’Église du Sacré Cœur qui nous avaient permis l’adoration dans l’Église la journée et dans l’Oratoire la nuit et qui n’ont pas confiné notre JÉSUS. Je les bénis au Nom de Jésus et que les grâces continuent de couler sur eux.


Comment s’en priver de ces temps de rencontre ? Quand je pense que dans les campagnes, villages ou ailleurs, ils n’ont pas cette grâce d’avoir Jésus à « perpétuité » comme nous au Sacré-Cœur.


Des grâces particulières également à toutes les personnes qui ont pris leur bouclier et ont bravé le virus de la peur dès le confinement afin de continuer à aller adorer notre Jésus pour eux, pour nous et de profiter de sa présence, Lui Seul notre Sauveur qui peut TOUT. J’ai apprécié encore plus ces moments à savoir pour nous, en tant qu’intercesseur de porter les autres, et tout déposer aux pieds de sa Croix.


Merci Jésus. Tu es Bon, Tu es Grand, Merveilleux et ton Amour et ta miséricorde continuent de couler en torrent pour atteindre tous les cœurs. Nous accueillons tes grâces en surabondance… Jésus Nous t’aimons, nous t’adorons et nous te glorifions un peu plus chaque jour. Merci pour ton Amour infini. Une pluie de grâces pour tous les Adorateurs qui ont répondu OUI à l’appel de Jésus…

Louisette

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Le Président a dit de rester confiné. Les raisonnements se heurtent en moi : la loi, la protection des gens de ma maison, Dieu premier servi…

Le mercredi suivant, j’ai quand même remplacé S à la chapelle d’adoration. Le même jour, je recevais un mail de S, expliquant les conséquences graves du non-respect du confinement. Et un autre d’une adoratrice dans le même sens. J’étais sous tension : que faire ? Et j’ai craqué la veille de mon heure. Je sais le poids que c’est pour le responsable quand un adorateur a un empêchement de dernière minute. Là, j’ai laissé tomber une enclume sur les responsables.

J’ai continué à me lever et à prier à mon heure, seul dans la nuit. Mais, clairement, quelque chose s’est cassé en moi.

un adorateur

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Grâce au Père Benoit qui nous a fait un “laissez passer” nous avons pu aller adorer Jésus et puiser ainsi la force et la joie pendant ce confinement. Participer à l’Eucharistie tous les jours à la télévision, c’était déjà important mais avoir Jésus réellement devant soi c’était une source de grâces qui nous a permis de nous abandonner à Lui et de participer à la prière universelle. Merci Père Benoit et loué soit le Seigneur !

Paul et Brigitte

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Ce confinement quelle histoire ! Pour certains, il a été subit avec beaucoup de difficultés, pour d’autres, ce bouleversement dans nos habitudes a été plutôt bénéfique, nous ramenant à l’essentiel. Privés de messe quel choc! Mais le St sacrement était toujours présent quel réconfort !

Habitant près de l’église du Sacré-Coeur, j’avais le désir, malgré les consignes et mon âge, d’aller rendre visite au St Sacrement par défi ! Sortir avec prudence dans un but bien défini. Finalement, comme un « aimant», ces visites fréquentes et régulières m’ont apporté un très grand réconfort spirituel, une force rassurante et protectrice. Mes enfants téléphonaient souvent, s’inquiétaient lorsqu’il n’y avait pas de réponse, ils ont été satisfaits quand je leur ai confié que l’église du Sacré-Coeur était devenue ma « résidence secondaire »! – et aisément compris que les intentions de prière étaient nombreuses: « demandez et vous recevrez ». J’ai ressenti également, puisque l’église était toujours ouverte, qu’une présence bien spécifique nous attendait, comme le petit prince avec ses rendez-vous, et la nécessité de venir prier et adorer. Coeur Sacré de Jésus j’ai confiance en vous.

N.B.

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Adoration Perpétuelle et confinement, juin 2020

Notre chaîne d’adorateurs a survécu au covid19 et à toutes les injonctions, même paradoxales. Elle en ressort plus belle et plus forte. Plus belle, parce que chaque maillon (se déplaçant ou pas) est resté mobilisé dans la prière. Belle de sa fierté d’appartenir à ce corps de combat, corps aimé du Seigneur. Plus forte, car quand l’heure du déconfinement a sonné, chacun a repris sa place et un bon nombre de nouveaux, ayant découvert ou redécouvert l’adoration se sont engagés.

Comment ne pas te louer Seigneur ? Ce qui m’a touché dans cet épisode douloureux et cacophonique, c’est la liberté avec laquelle chaque adorateur s’est positionné. Ce fut une évidence pour les uns de poursuivre, pour d’autres de suspendre et quelques-uns ont arrêté puis repris. Je suis émerveillée devant toutes ces âmes!

Comment ne pas Le louer ? Le soutien sous forme d’attestation écrite de notre curé m’a permis de faire ces déplacements hors catégorie dans le calme et la détermination. Devant prendre ma voiture pour me rendre à la chapelle, j’ai pendant ces 2 mois doublé mes heures et je me demande si la Vierge Marie ne m’a pas rendu invisible ponctuellement car je n’ai jamais eu à me justifier, ni de jour ni de nuit.

Quand j’étais devant le Saint-Sacrement, je priais, enveloppée de sa Présence. Cela reste gravé dans mon cœur.

Cette petite adoration dont le cœur battait au même rythme que sa grande sœur parisienne dans une belle prière d’intercession est vraiment l’œuvre du Seigneur. Quelle grâce d’être invitée à y participer !!! Comment ne pas te louer Seigneur !

Mathilde

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Un voyage est une découverte. L’adoration est un voyage, je n’en connaît pas de plus beau. oh Père, oh Sainte Trinité, je m’abandonne à Toi.


L’adoration : c’est un voyage que nous ne maîtrisons pas, c’est Jésus qui nous guide, nous surprend, nous façonne. Jésus nous prend par la main et nous conduit. Jésus nous fait découvrir son Amour. Le confinement, ce fût pour moi une liberté, une grâce car l’adoration a continué.


L’appel vers la chapelle, vers Jésus présent, l’adoration la nuit, quelle grâce, merci Jésus merci. Rencontres intenses, rencontres surprenantes. C’est une découverte renouvelée de cette nourriture que nous donne Jésus.

Jésus j’ai soif de Te rencontrer, je suis impatient de te rencontrer. Jésus je suis ébloui de Ta présence chaque instant. Jésus je suis ébloui de cet Amour que Tu nous donnes. Jésus Eucharistie se dévoile par sa Passion, sa Croix, sa Mort, sa Résurrection. Jésus présent dans l’obscurité éblouissante, et aussi dans l’obscurité ; où est-tu Jésus je te cherche !

Le confinement ce fût aussi le partage de l’offrande de sainte Thérèse de L’Enfant Jésus, que cette offrande me nourrit encore et encore…

Bernard

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Le temps du confinement avait déjà sonné et l’appel du Seigneur a retenti dans mon âme. Il avait préparé ce chemin depuis toujours pour me conduire à Son Cœur et je ne le savais pas encore ! A genoux devant Lui au Saint Sacrement tous les jours, ce service de veille au bord d’un monde divisé par la peur et la maladie a ouvert une brèche dans mon être où y coulait encore Sa sève. Chaque jour, un peu plus le feu d’amour dévorant de mon Seigneur a dévalé sur les pentes de toutes mes failles me visitant par Sa Présence Sa lumière Sa parole. Tout son Être rentrait dans mon être, ne me laissant jamais indemne ni de Paix ni de Joie ni d’Amour.

Tandis que parmi Ses enfants certains agonisaient en service de réanimation, Il plaçait d’autres de Ses enfants au pied de Sa Sainte Face en intercession pour le monde, pour brûler le monde, pour brûler dans le monde, pour embraser le monde et témoigner de Lui et ouvrir à nous aussi notre côté où Il fait couler la lave de Son amour volcanique.

J’ai rencontré la Vie, elle ne faisait pas de bruit, Il savait tout de moi ; je ne savais rien de Lui. Il m’a révélé tous les jours petit à petit combien Il est Éternel et Tout Puissant. Il sait quand je me lève. Il sait quand je m’asseois. Tu me scrutes Seigneur et Tu sais. Tu pénètres de loin ma pensée. Devant Toi rien n’est caché. Dans cette chapelle de ta crèche et de ton Calvaire tu m’as emmenée au désert. Tu es descendu dans le lieu secret et tu as ouvert la voie sacrée, tu m’as appris à te rencontrer au bord de la source où se tiennent tes Anges. J’étais en attente de greffe et je ne le savais pas, désormais je respire en toi et je fais de Toi mes délices.. Ta droite me conduit. Merci Seigneur et merci pour les frères et sœurs adorateurs passeurs de Ta lumière et de ton verbe fait chair de Jésus mon Roi d’amour. Tout pour Ta gloire Ô Éternel.

Ton exaucée, Nelly

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Tout s’arrête du jour au lendemain le 16 Mars 2020 ! Plus aucune activité extérieure ! Nous devons rester chez nous, plus de contact, plus de messe, plus d’adoration au Saint Sacrement !!!

Le choc encaissé, la vie s’organise différemment. Aller à l’essentiel : se nourrir, se protéger du virus et prier chez soi devant son coin prière réaménagé ! Ne pas se couper du monde extérieur et penser aux plus fragiles, à ceux qui sont emportés par le virus sans leur famille !

Mais nous ne sommes pas seuls… Quelques prêtres s’organisent pour bénir les Rameaux à domicile en extérieur ! Les messes s’organisent par internet. J’ai ainsi découvert les messes matinales du pape qu’il nous a fait partager pendant 2 mois à Ste Marthe, ses sermons sa compassion et aussi l’adoration du St Sacrement à la fin de chacune de ses messes, du bonheur de se sentir en communion avec aussi le prière d’union spirituelle au Corps de Jésus ! En union avec les Chrétiens du monde entier qui en sont privés !

Quelle leçon pour nous ! J’ai aimé cette période de sevrage eucharistique… J’ai essayé de mieux l’intérioriser, plus d’agitation inutile prier chez soi en communion avec ses frères et sœurs de l’adoration. J’ai changé mes habitudes, j’ai plus prié dans la journée, prié pour nos prêtres, des pasteurs sans brebis et aussi des brebis sans pasteurs… Le manque creuse le désir…. pour aller à l’essentiel Jésus ! Une intimité plus grande s’est créée.

Et je fais quoi maintenant avec le déconfinement ? Je continue de prier l’Esprit Saint et sa divine providence. Je suis plus à l’écoute de ma famille et des amis, de nouveaux liens de prière se sont créés. Alors je rends grâce à Dieu pour chaque jour nouveau. Je diffuse la joie d’être en vie et en communion dans la prière dans cette belle chaîne d’adoration du Sacré Cœur de Jésus. “Donne-moi Seigneur de devenir ce que pourquoi tu nous as créés !”

“Va et je te donne ma Paix” à dit Jésus ! Alors je me sens encore plus unie dans cette chaîne d’adoration après le deconfinement… Merci à tous frères et sœurs… “cette part ne nous sera pas enlevée”

Liliane

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Durant cette période particulière, je n’ai pas poursuivi l’adoration perpétuelle. En effet, j’ai passé 2 mois de cœur à cœur avec le Seigneur, confinée dans mon appartement, mais confinée pour louer et prier! Mes journées et mes nuits étaient rythmées par la prière. Je crois que je n’ai jamais autant prié et intercédé que pendant cette période. Ca a été un temps de grâces spirituelles et d’enseignement profond. J’en ressors riche du Saint-Esprit, riche de foi et d’espérance. Le fait d’avoir fait cette coupure, a décuplé en moi le désir et le besoin de prier. Aujourd’hui, c’est renouvelée et avec grande joie que j’adore à nouveau le Seigneur dans le Saint Sacrement ! Je rends grâce à Dieu qui enseigne et édifie de tant de manières différentes.

Aurélie

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Je veux témoigner par la grâce de Dieu que ce temps de confinement a été un temps de Grâce …. temps de réflexion, de prière, de recherche, de compréhension, de supplication à l’Éternel. Car pendant toute cette période, j’ai entendu, partagé et parlé de Dieu, Jésus Christ Sauveur chaque jour. Aussi par sa grâce j’ai appris, découvert la Parole de Dieu, les Écritures. Je crois que Dieu a permis ce temps afin que nous nous rapprochions, nous tournions nos cœurs vers lui; pour le prier et le supplier.

Finalement malgré toutes interdictions et barrières posées, rien ne peut nous empêcher de nous tourner vers Dieu, rien ne peut s’imposer à Dieu. On peut prier, on peut adorer, on peut être toujours en la présence de Dieu ; car DIEU réside dans notre cœur. J’ai pu être en Adoration, de vivre en sa présence chaque jour chaque instant (jour et nuit). Toujours à penser à prier les uns pour les autres, le cœur toujours tourné vers celui qui est l’Éternel Dieu et ce fut un temps pour moi exceptionnel mémorable que je ne peux oublier…


Le Seigneur Jésus-Christ fait des miracles chaque jour dans nos vies. Alors, je bénis et je rends grâce à Dieu pour cette période que j’ai vécu en confinement encore plus proche de lui. Je donne gloire et louange, honneur à Dieu car il est le seul Dieu fidèle, présent, et tout-puissant. Soit loué, soit glorifié Seigneur au nom précieux et puissant de Jésus-Christ.

Une adoratrice

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Après cette période de confinement, je me suis inscris à l’Adoration Perpétuelle. La Messe m’a manqué ! Aller à une Messe est le meilleur moyen d’adorer Dieu, c’est prendre part au Sacrifice de la Croix, c’est toucher du doigt l’amour de Dieu.

C’est cet amour infini qui me motive à me lever tous les mercredis à 3h du matin. Il n’est pas très glorieux d’avouer que, quelquefois, sortir du lit tout chaud n’est pas chose aisée…Mais que ne ferions-nous pas pour Dieu ? C’est Lui qui nous a aimé le premier ! De sorte que nous avons une dette envers lui. Même les plus grands Saints n’ont comblé cette dette qu’au Ciel.

Le calme de la nuit et la vue de l’imposante basilique qui se découpe dans le ciel étoilé sont fortement propice au recueillement, au calme et à la Paix. Néanmoins, c’est avec une légère fébrilité que je monte les marches devant la porte d’entrée: « Domine non sum dignus ». Dans cette chapelle, Il est là, présent avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, Dieu fait homme, mort sur la Croix pour nos péchés et ressuscité.

Quelques minutes après mon arrivée, la personne assurant l’heure précédente prend congé. Me voilà seul ! Seul avec l’Unique ! Ce cœur à cœur avec Dieu est indescriptible. Il se vit simplement. Mais on peut dire que c’est une sorte de dialogue d’un fils envers son père, d’un ami envers un ami, d’une créature envers son Créateur. C’est très réconfortant de savoir que le Bon Dieu nous aime d’un amour infini, Lui qui est Amour, même si nous ne pouvons que l’aimer d’un amour limité.

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Je suis une adoratrice de la paroisse Sacré-Cœur de Bordeaux. Cela fait plus de 10 ans : mon heure est de 3h à 4h du matin le lundi. Quand on a décrété le confinement par rapport à l’épidémie, le soir même dans ma prière, j’ai demandé à Dieu de me laisser continuer à l’adorer au même endroit à la même heure et d’enlever tout obstacle sur la route (c’est à dire pas de contrôle). Car, j’habite Gradignan, une banlieue bordelaise. Finalement le Père Benoit de la paroisse m’a délivré une attestation. Je me suis accrochée à la Parole de Dieu : Jean ch 14, 1 : « QUE VOTRE CŒUR NE SE TROUBLE POINT. METTEZ VOTRE FOI EN DIEU, METTEZ AUSSI VOTRE FOI EN MOI ». Ce qui m’a rassuré et Dieu m’a donnée le courage et la paix de continuer comme d’habitude. Effectivement pas de contrôle durant cette période pendant mes déplacements. Quand on lui fait confiance, il ne nous abandonne pas. Et il m’a protégée moi et ma famille contre cette maladie. Je ne cesse de lui rendre grâce pour ses bienfaits dans ma vie et celle de ma famille.

Henriette

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Notre lieu de confinement se situait à plus de 50kms de Bordeaux. Dès lors, j’avais pris la décision de ne pas me déplacer jusqu’à la chapelle du Sacré-Cœur pour honorer l’heure d’adoration (5h – 6h le vendredi habituellement). Toutefois, il me semblait essentiel de rester fidèle à ce cœur à cœur avec le Seigneur. Je choisissais donc de vivre chez moi l’adoration sans modifier ni l’heure ni le jour.

Puis arriva l’inattendu ! Alors que nous étions attablés en famille, mon gendre me demanda pourquoi m’étais-je levé à l’aube de ce jour ? Je parle alors brièvement de la prière d’adoration. Mais intrigué, les questions fusent : Quel est le sens de ce cœur à cœur ? De quoi s’agit-il ? A quoi ça sert ? Un peu hésitante, j’explique à ma famille que je ne sais pas si cela sert à quoi que ce soit, c’est juste offrir sa présence dans un plein silence à la Présence aimante. Aimer Dieu pour rien. C’est-à-dire pour tout. Je vois alors les yeux de mes proches s’écarquiller.

Je poursuis en leur expliquant que cette expérience est plus du côté de la gratuité que celui de la comptabilité. La relation avec le Seigneur n’est pas commerciale (ex : je te sacrifie une heure matinale et en retour je reçois une grâce de Toi, donnant – donnant, dans la parfaite justice comptable). Certes, l’amour gratuit de Dieu peut nous bouleverser quand notre société ne parle que de chiffre, d’efficacité et de rentabilité. La prière d’adoration nous emmène dans un monde où ce qui compte vraiment ne se compte pas. Adorer, c’est juste être immobile dans le vivant silence en laissant tout le foisonnement de nos pensées s’estomper pour revenir sans cesse à Lui qui est là…

Nos échanges se poursuivent. Nous nous interrogeons sur ce que nous faisons de réellement gratuit dans nos vies ? Et, cela n’a rien d’évident ! Nous avons soulevé que la gratuité dans nos actes n’a rien d’une perte de temps mais nous gagnons à être plus vivant. C’est inouï ! L’adoration « confinée » a réveillé chez mes proches le désir d’y goûter ! Merci Seigneur pour tant de grâces.

Béatrice