Grâces personnelles

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1. Prolongement et intensification de la Sainte Messe

L’Eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne et de la mission de l’Église. Benoît XVI rappelle le lien intrinsèque entre la célébration et l’adoration eucharistique :

L’adoration eucharistique n’est rien d’autre que le développement explicite de la célébration eucharistique, qui est en elle-même le plus grand acte d’adoration de l’Église. Recevoir l’Eucharistie signifie se mettre en attitude d’adoration envers Celui que nous recevons. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons un seul être avec Lui et que nous goûtons par avance, d’une certaine façon, la beauté de la liturgie céleste. L’acte d’adoration en dehors de la Messe prolonge et intensifie ce qui est réalisé durant la Célébration liturgique elle-même.

Benoît XVI, Exhortation Apostolique, ‘Sacramentum Caritatis’, n° 66, 2007

L’adoration eucharistique pousse à discerner, au-delà des apparences du pain, la présence réelle du Seigneur Ressuscité, qui livre sans cesse son Corps à son Église. Ainsi, en se prosternant longuement devant la sainte Hostie,

  • les fidèles ne pourront approcher de la table de la communion sans une sainte révérence et une profonde adoration du Christ,
  • ils ne pourront réduire le Saint Sacrifice de la Messe à un simple banquet,
  • car la communion eucharistique n’est pas la réception d’une simple nourriture, mais l’unification avec la personne du Christ ressuscité !

Ainsi, l’adoration du Saint Sacrement intensifie la participation à l’Eucharistie, qui nourrit et vivifie la vie du baptisé, vie de foi, d’espérance et de charité.

2. Fortifier la Foi pour affermir l’union au Christ

Pour saint Pierre-Julien Eymard, la foi est l’acte pur de l’esprit, dégagé des sens. Or, dans l’adoration eucharistique, les sens n’ont pas d’action. C’est le royaume de la foi. Et cette foi pure et dégagée des sens, unit l’âme à la personne même de Jésus-Christ. En franchissant la barrière des sens, l’âme entre dans l’admirable contemplation de la divine présence de Dieu sous les espèces, assez voilée pour pouvoir en supporter l’éclat, assez transparente pour les yeux de la foi. Bien plus, au lieu d’être une épreuve, ce voile devient, pour une foi humble et sincère, un aiguillon, un encouragement.

On aime pénétrer une vérité voilée, découvrir un trésor caché, triompher d’une difficulté. Ainsi l’âme, en présence du voile eucharistique, cherche son Seigneur, comme Marie-Madeleine au tombeau vide : ses désirs grandissent, elle l’appelle comme l’épouse du Cantique ; elle se plaît à lui donner ce qu’elle a de meilleur. L’Eucharistie est pour l’âme une nourriture, une vérité, une beauté toujours ancienne, et toujours nouvelle, qu’on ne se lasse pas de scruter, de pénétrer. Ainsi, plus la foi est affermie et renforcée, plus l’union de l’âme avec le Christ Ressuscité est intense et féconde : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments, si vous demeurez en moi et moi en vous, vous porterez beaucoup de fruits » (Jn 15, 5).

3. Nourrir l’Espérance qui ne déçoit pas

3.a. Recevoir “force, consolation et soutien”

Saint Jean-Paul II témoigne :

Il est bon de s’entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé, d’être touchés par l’amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l’art de la prière », comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d’amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, j’ai fait cette expérience et j’en ai reçu force, consolation et soutien !

Saint Jean-Paul II, Lettre encyclique, ‘Ecclesia de Eucharistia’, n. 25, 2003

La vie peut être si rude, les combats si violents, les échecs si douloureux. Saint Damien, l’apôtre des lépreux, dans l’enfer de Molokaï, fait d’égoïsme, de brutalité et de désespoir, transforme peu à peu les lépreux en une communauté authentique. Il organise l’adoration eucharistique permanente sur l’île :

Je trouve ma consolation dans mon unique compagnon qui ne me quitte plus, c’est-à-dire notre divin Sauveur dans la Sainte Eucharistie.

C’est au pied de l’autel que nous trouvons la force nécessaire dans notre isolement. Sans le Saint-Sacrement, une position telle que la mienne ne serait pas soutenable. Mais ayant notre Seigneur à mes côtés, eh bien ! Je continue d’être toujours gai et content. Avec cette gaieté de cœur et le rire sur les lèvres, je travaille avec zèle au bien des pauvres malheureux lépreux et petit à petit, sans trop d’éclat, le bien se fait… [Jésus au Saint-Sacrement] est le plus tendre des amis avec les âmes qui cherchent à Lui plaire. Sa bonté sait se proportionner à la plus petite de ses créatures comme à la plus grande. Ne craignez donc pas dans des conversations solitaires, de L’entretenir de vos misères, de vos craintes, de vos ennuis, de ceux qui vous sont chers, de vos projets, de vos espérances, faites-le avec confiance et à cœur ouvert.

St Damien de Molokai, Lettre à son frère, 13 déc 1881

3. b. Remède contre les idolâtries

Quand la dignité de l’homme est bafouée, le chrétien sait qu’il peut s’agenouiller devant son Dieu présent au Saint Sacrement. Là il reçoit la grâce de tenir ferme dans les combats, de se lever contre les pouvoirs terrestres et de s’engager pour défendre les plus fragiles.

L’adoration eucharistique est le remède le plus valable et radical contre les idolâtries d’hier et d’aujourd’hui. S’agenouiller devant l’Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s’incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu’en lui nous savons et nous croyons qu’est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l’a tant aimé au point de lui donner son Fils unique (cf. Jn 3, 16).

Nous nous prosternons devant un Dieu qui s’est d’abord penché vers l’homme pour le secourir et lui redonner vie, et il s’est agenouillé devant nous pour laver nos pieds sales. Adorer le Corps du Christ veut dire croire que là, dans ce morceau de pain, se trouve réellement le Christ, qui donne son vrai sens à la vie, à l’univers immense comme à la plus petite créature, à toute l’histoire humaine comme à l’existence la plus courte. Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme.

Benoît XVI, Fête-Dieu, 22 juin 2008

Etty Hillesum était une jeune femme juive néerlandaise. Elle fut déportée à Auschwitz où elle mourut dans les derniers jours de novembre 1943. Professeur de russe à Amsterdam, intellectuelle raffinée, elle se retrouva au cœur de la tourmente nazie. Lorsque les atrocités commencèrent contre les Juifs, elle fut aussi arrêtée. Depuis les camps où elle séjourna, Etty put écrire quelques lettres et un journal dans lesquels apparait toujours l’amour plus fort que la mort. Au cœur de la souffrance, elle écrit : « Tout mon être est en train de se métamorphoser en une grande prière ». Au milieu de l’enfer de la déportation, lorsque l’horreur devint insupportable, Etty laissera ce dernier message : ‘J’avais envie de m’agenouiller sur le carrelage ou milieu de tous ces gens. Le seul geste de dignité humaine qui nous reste en cette époque terrible : s’agenouiller devant Dieu’ 

3. c. Dans ses rayons, nous trouvons la guérison

En Galilée, les foules se pressaient autour Jésus pour l’entendre et être guéris de toute infirmité. Marie-Madeleine est libérée de sept démons après avoir rencontré Jésus. L’hémorroïsse le toucha par sa foi, libérant ainsi sa puissance. Jésus prend conscience de la force qui est sortie de lui et dit : « Qui m’a touché ? » (Mt 5, 30). Notre foi touche le Cœur de Jésus et libère sa puissance et son amour guérissant sur nous, notre famille et le monde entier, chaque fois que nous allons à lui au Saint-Sacrement.

Là, nous répondons à l’invitation que Jésus adressait dans l’Évangile aux foules : « Venez à moi…, vous tous qui êtes fatigués » (Mt 11, 28)… « Venez vous reposer dans un coin désert » (Mc 6, 31)… « Venez, vous tous qui avez soif… car de mon sein coulera des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit Saint qui se répandrait sur ceux qui viennent en sa présence » (Jn 7, 37). Au Saint-Sacrement, Jésus refait nos forces et renouvelle en nous l’espérance lorsque tout semble perdu.

Sur la Croix, Jésus transforme la haine en amour et la mort en vie. De même, dans l’Eucharistie, Jésus accomplit la même merveille dans l’âme : il change le mal en bien, les ténèbres en lumière, les doutes en confiance. A Lyon au XIXème siècle, la Bse Pauline-Marie Jaricot, apôtre infatigable de la charité, résume cette transformation intérieure qui s’opère au pied du Saint Sacrement :

C’est au pied de vos saints tabernacles que mon cœur desséché par les plus rudes épreuves, a constamment trouvé les forces nécessaires pour en supporter la rigueur. C’est là que mes combats se sont changés en victoires, ma faiblesse en courage, mes tiédeurs en ferveur, mes incertitudes en lumières, ma tristesse en joie, mes obstacles en succès, mes désirs en volonté, mes ressentiments contre le prochain en ardente charité. Tout ce que je sais, je l’ai appris à vos pieds, Seigneur.

Pauline-Marie Jaricot, ‘L’Amour Infini dans la Divine Eucharistie’

4. Raviver la charité divine pour la partager

4. 1. Servir la personne divine de Jésus

Par l’adoration eucharistique, le croyant fait une rencontre avec le Christ ressuscité en personne. Il devient disciple de Jésus, selon son invitation : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). En plus de se donner en nourriture dans l’Eucharistie, Jésus demeure au Saint-Sacrement pour au moins deux raisons : d’une part pour que nous ayons le même privilège et la même joie de le rencontrer personnellement, à l’instar des apôtres qui avaient l’opportunité de le côtoyer tous les jours. Mais plus encore, dans le sacrement de son Amour, Jésus attend de chacun les mêmes élans d’amour, la même affection, les mêmes sentiments, les mêmes dispositions intérieures qu’il reçut de ses amis dans l’évangile. Dans l’Eucharistie, Jésus se donne inconditionnellement. Il attend de ceux qui le reçoivent dans la sainte communion la réciprocité. Il veut être aimé en retour passionnément. Il est le premier pauvre, le premier qui mérite notre amour, le seul qui mérite tout notre cœur…

La présence de Jésus dans le tabernacle doit constituer comme un pôle d’attraction pour un nombre toujours plus grand d’âmes pleines d’amour pour lui et capables de rester longuement à écouter sa voix et à entendre presque les battements de son cœur.

Saint Jean-Paul II, Lettre apostolique ‘Mane Nobiscum Domine’, n. 18, 2004

Au Saint Sacrement, il ne peut être plus aimant ! Et cependant, il n’est pas aimé. Son amour n’est pas apprécié. Il n’est même pas connu, et de très peu des siens même. Il a de bons serviteurs apostoliques, quelques pieux adorateurs de service. Mais qu’il a peu d’épouses ! Même qu’il a peu d’amis, qui le visitent par affection, qui conversent par le cœur, qui sont dévoués pour lui purement !

Saint Pierre-Julien Eymard, Œuvres complètes, NR 44, 133.

4. 2. Servir avec la force et la tendresse de Dieu

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force… Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mc 12, 30). Pour aimer son prochain avec vérité et générosité, il faut d’abord se savoir aimé et s’aimer soi-même. Dans ce sens, l’adoration eucharistique permet de faire l’expérience personnelle de l’amour et de la tendresse du Père pour chacun. La prière n’est pas un obstacle ou une fuite du service, mais elle donne la grâce d’agir avec la force de Dieu.

Puisque l’Eucharistie est le sacrement de la communion avec Dieu et avec le prochain, plus nous vivons de l’Eucharistie, plus notre communion avec le Christ est authentique et par conséquent plus notre charité envers le prochain est concrète.

La prière comme moyen pour puiser toujours à nouveau la force du Christ devient ici une urgence tout à fait concrète. Celui qui prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît réellement urgente et semble pousser uniquement à l’action. La piété n’affaiblit pas la lutte contre la pauvreté ou même contre la misère du prochain. La bienheureuse Teresa de Calcutta est un exemple particulièrement manifeste que le temps consacré à Dieu dans la prière non seulement ne nuit pas à l’efficacité ni à l’activité de l’amour envers le prochain, mais en est en réalité la source inépuisable…

Benoît XVI, “Deus Caritas Est”, n° 36

Pour sainte Teresa de Calcutta, les activités caritatives sont un rayonnement de la vie eucharistique

Chaque jour, nous exposons le Saint-Sacrement, et nous nous sommes aperçues d’un changement dans notre vie. Nous avons ressenti un amour plus profond pour le Christ à travers le masque affligeant des pauvres. Nous avons pu mieux nous connaître et mieux connaître le pauvre comme témoignage concret de Dieu. Depuis que nous avons commencé cette adoration du Saint-Sacrement, nous n’avons pas diminué notre travail, nous y consacrons autant de temps qu’auparavant, mais avec plus de compréhension. Les gens nous acceptent mieux. Ils ont faim de Dieu. Ils n’ont plus besoin de nous, mais de Jésus.

Sainte Teresa de Calcutta

L’Eucharistie est pour nous le sacrement de la prière, la source et le sommet de la vie chrétienne. L’Heure Sainte devant l’Eucharistie doit nous conduire à l’heure sainte avec les pauvres, avec ceux qui n’auront jamais d’accomplissement humain et dont la seule consolation sera Jésus. Notre Eucharistie est incomplète si elle ne nous conduit pas au service et à l’amour des pauvres.

Sainte Teresa de Calcutta

4. 3. Se laisser évangéliser pour évangéliser

Pour évangéliser son frère et lui apporter la Bonne Nouvelle, il faut l’avoir reçu et expérimenté dans son corps et son esprit.

a. Évangélisation de la mémoire : Tant d’images impures, de paroles blessantes ou de gestes violents ont pu s’imprimer profondément dans la mémoire de notre corps ou de notre esprit et nous blesser profondément. En contemplant l’Hostie sainte, Corps glorieux du Christ, le Seigneur pose son regard d’amour sur nous et nous fait ressentir sa tendresse, sa présence, son amour guérissant. Sous la lumière du Ressuscité, le Christ touche nos sens intérieurs car « le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons » (Ml 3, 20). En regardant la Sainte Hostie, le Seigneur guérit les blessures les plus profondes du corps, de l’esprit ou de l’âme.

b. Évangélisation de l’intelligence : Entrer dans l’humilité et le silence de Dieu dans l’Eucharistie. En face de l’incompréhensibilité du mystère eucharistique, notre intelligence fait sienne la parole de Pierre : « Seigneur à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle. Nous croyons et nous avons reconnu que tu es les Saint de Dieu » (Jn 6, 68). Puisque Jésus est la Vérité, il ne peut nous tromper. L’intelligence apprend à se soumettre à la Vérité révélée. L’intelligence, éclairée par la foi, s’élève vers la Vérité éternelle.

Qu’il est difficile de rester en silence devant la Sainte Hostie. L’adoration eucharistique est une école de ferveur, mais aussi de silence. Si la Parole éternelle de Dieu, qui prolonge son incarnation dans la petite hostie, reste entourée de silence, c’est pour nous apprendre à entrer dans le silence de la prière. C’est seulement là que Dieu parle à mon cœur.

Adorer le Saint Sacrement, c’est savoir faire une pause dans sa journée, un arrêt pour revenir à Dieu et se remettre en diapason avec le Seigneur et se plonger dans son amour : « Arrêtez et sachez que je suis Dieu » (Ps 46, 11).

c. Évangélisation de la volonté : Entrer dans la pauvreté de Dieu. Adorer, c’est adhérer, c’est à dire accueillir librement la volonté de Dieu et son plan d’amour qui se dévoile à travers la divine Providence. Dans l’adoration eucharistique, l’adorateur apprend à faire, non plus « sa volonté pour Dieu », mais « la volonté de Dieu ». Il faut revivre souvent cette conversion de la volonté. Trop souvent, les chrétiens se dépensent généreusement dans beaucoup d’activités qu’ils ont choisis, mais se découragent vite, car ils ont fait leur volonté pour Dieu. Avant d’agir, il faut se mettre à genoux, pour recevoir de Dieu, non seulement sa volonté, mais aussi la force de l’accomplir avec persévérance. Plus encore, adorer le Saint Sacrement, c’est apprendre à se décentrer de soi-même pour se centrer sur le Christ et sur sa Parole. C’est dire : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 9) plutôt que « écoute Seigneur, ton serviteur parle » !

4. 4. Se mettre en vérité devant Dieu !

On ne peut rester devant le Saint-Sacrement sans que la lumière du Christ illumine profondément l’âme et éclaire la conscience. L’Eucharistie est une nourriture de vérité. Les adorateurs sont poussés à puiser ensuite dans le sacrement la Réconciliation la grâce de la paix avec Dieu et avec eux-mêmes.

« Ce n’est pas seulement la pénitence qui conduit à l’Eucharistie, mais c’est aussi l’Eucharistie qui mène à la pénitence.

Saint Jean-Paul II, Lettre Apostolique, ‘Dominicae Cenae’, 1980

Aussi, la prière est un puissant rempart contre les tentations quotidiennes : « Priez pour ne pas entrer en tentation » (Mc 14, 37).

4. 5. Communion de désir et communion spirituelle

Ceux qui ne peuvent communier sacramentellement peuvent néanmoins recevoir des grâces découlant de la Sainte Eucharistie. Il est possible de distinguer la communion de désir de la communion spirituelle. Cela peut se vivre soit en participant au Sacrifice de la messe, soit dans l’adoration eucharistique, soit chez soi…

Communion de désir : Elle concerne ceux qui n’ont pas encore accès à la sainte communion comme les catéchumènes, ceux qui n’ont pu confesser un péché grave dans le sacrement de la réconciliation ou ceux qui sont empêchés de communier pour des raisons canoniques, comme les divorcés remariés ou toutes les situations matrimoniales irrégulières… Toutes ces personnes, par une communion de désir envers la sainte Hostie, recevront les grâces suffisantes pour avancer sur un chemin authentique de conversion et d’accès au Christ.

Quand nous le contemplons présent au Saint-Sacrement de l’autel, le Christ se fait proche de nous et plus intime à nous-mêmes : il nous donne part à sa vie divine dans une union transformante et, par l’Esprit, il nous ouvre l’accès au Père, comme il le disait lui-même à Philippe : ‘Qui m’a vu a vu le Père’ (Jn 14, 9). La contemplation, qui est aussi une communion de désir, nous associe intimement au Christ et elle associe de manière toute spéciale ceux qui sont empêchés de le recevoir.

Saint Jean-Paul II, Lettre à Mgr Houssiau, 28 Juin 1996

Communion spirituelle : Elle concerne ceux qui sont dans l’impossibilité de se déplacer (maladie, vieillesse, épidémie, manque de moyen de transport, pas de messe à proximité…). Les fidèles pourront faire une communion spirituelle et recevoir ainsi des grâces insignes. Pour cela, il faut poser non seulement un acte de foi en la présence réelle, mais aussi exprimer son désir de recevoir spirituellement la sainte Hostie dans son cœur… Le Concile de Trente définit la communion spirituelle ainsi : « Elle consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement » (Session XIII, ch. 8). Les fruits sont les mêmes que ceux de la Communion Sacramentelle. Résumons-les en quatre mots avec Saint Thomas : « Comme l’autre communion… elle soutient, fortifie, répare et réjouit ». Voici une prière type : « Mon Jésus, je crois que vous êtes ici présent dans le Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus tout chose et je désire ardemment vous recevoir dans mon âme. Puisque je ne puis, à cette heure, vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur ».


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