Amoureux de la Sainte Vierge dès son plus jeune âge, Dominique Savio (1842-1857) a vécu moins de 15 ans d’une vie entièrement vouée à Dieu. Élève de l’éducateur italien Don Bosco, qui a rapidement remarqué ses capacités et son grand désir de sainteté, il a fécondé par sa mort l’œuvre naissante des Salésiens, qui s’est propagée dans le monde entier dès la fin du XIXe siècle.
Extraits sur l’Eucharistie par Don Bosco
Quand il recevait la sainte eucharistie, sa préparation était pieuse et édifiante. La veille au soir, avant de se coucher, il faisait une prière à cette intention et il l’achevait toujours ainsi : “Loué et remercié soit à chaque instant le très saint et divin sacrement !” Le matin il se préparait normalement mais son action de grâces, elle, n’en finissait plus. La plupart du temps, si personne ne l’appelait, il oubliait le petit-déjeuner, la récréation et parfois jusqu’à la classe. Il restait en oraison, ou mieux en contemplation de la bonté de Dieu, qui communique ineffablement aux hommes les trésors de son infinie miséricorde.
C’était un vrai délice pour lui de passer des heures devant le Jésus au Saint-Sacrement. Au moins une fois par jour, il allait invariablement le visiter, en invitant des camarades à l’accompagner. Sa prière préférée était le chapelet au Sacré-Cœur de Jésus en réparation des outrages que lui font les hérétiques, les infidèles et les mauvais Chrétiens.
Afin de retirer plus de fruits de ses communions et aussi de trouver quotidiennement un nouveau stimulant à sa ferveur, il s’était fixé pour chaque jour une intention spéciale.
Il était transporté de joie quand il prenait part aux diverses cérémonies en l’honneur du Saint-Sacrement. S’il rencontrait un prêtre portant le viatique à un malade, il s’agenouillait sur le champ où qu’il se trouvait ; et s’il en avait le temps il l’accompagnait et restait jusqu’à la fin de la cérémonie.
Un jour de pluie, alors que les rues étaient boueuses, un prêtre portant le viatique passait près de lui. Faute de mieux, il se mit à genoux dans la boue. Un camarade le lui reprocha ensuite, en lui faisant remarquer qu’il n’était pas forcé de salir ainsi ses vêtements et que le Seigneur ne l’y obligeait pas. Il répondit simplement : “Mes genoux et mes pantalons appartiennent totalement au Seigneur ; ils doivent donc totalement servir à lui rendre honneur et gloire. En passant près de Lui, je ne me jetterais pas seulement dans la boue pour l’honorer, mais je me précipiterais même dans le feu, car je participerais ainsi au feu d’amour infini, qui l’a poussé à instituer ce grand sacrement.”
Dans une circonstance identique, il vit un jour un soldat qui restait debout au passage du très Saint-Sacrement. N’osant pas lui demander de s’agenouiller, il tira son petit mouchoir de sa poche, le déplia sur le sol boueux, puis lui fit signe de s’en servir. D’abord confus, le soldat laissa ensuite le mouchoir de côté et s’agenouilla sur la chaussée.
Quand je veux quelque chose de grand, je vais recevoir la sainte Hostie… Qu’est-ce qui me manque pour être heureux ? Rien sur cette terre ! Il me manque seulement de pouvoir jouir au ciel, face à face de Celui que je vois dans la foi et que j’adore aujourd’hui sur l’autel.