Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

Née en 1910 et décédée en 1997, mère Teresa de Calcutta a traversé le XXe siècle. Icône vivante de la charité, cette religieuse catholique albanaise par la suite naturalisée indienne s’est investie au service des plus pauvres. Bouleversée par le cri lancé par Jésus sur la croix, I thirst ! (« J’ai soif ! »), elle est la fondatrice des Missionnaires de la charité. Canonisée le 4 septembre 2016, elle est l’une des figures les plus célèbres du XXè siècle.

1. Tu adoreras ton Dieu de tout ton Coeur

Le temps que vous passez avec Jésus au Saint-Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur terre. Chaque instant passé avec Jésus approfondira votre union avec lui, rendra votre âme immortelle plus glorieuse et plus belle au ciel et contribuera à apporter une paix éternelle sur terre. 

Qu’est ce qui sauvera le monde? “Ma réponse est la prière. Il faut que chaque paroisse se tienne au pied de Jésus dans le Saint-Sacrement dans des heures d’adoration.”

On devrait fortement appuyer l’adoration perpétuelle avec exposition. Jésus s’est fait Pain de Vie pour nous donner la vie. Nuit et jour. II est là. Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à l’Eucharistie, revenez à l’adoration eucharistique. Il nous faut tisser nos vies autour de l’Eucharistie… fixer les yeux sur Lui qui est lumière; placez vos cœurs près de son Divin Cœur; demandez-Lui de vous accorder la grâce de Le connaître, l’amour de L’aimer, le courage de Le servir. Cherchez-Le avec ferveur. Par Marie, cause de notre joie, vous découvrez que nulle part au monde êtes-vous mieux accueillis, nulle part au monde êtes-vous mieux aimés que par Jésus vivant et vraiment présent au Très Saint-Sacrement… Il est vraiment là en Personne, à vous attendre.

La prière comme moyen pour puiser toujours à nouveau la force du Christ devient ici une urgence tout à fait concrète. Celui qui prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît réellement urgente et semble pousser uniquement à l’action. La piété n’affaiblit pas la lutte contre la pauvreté ou même contre la misère du prochain. La bienheureuse Teresa de Calcutta est un exemple particulièrement manifeste que le temps consacré à Dieu dans la prière non seulement ne nuit pas à l’efficacité ni à l’activité de l’amour envers le prochain, mais en est en réalité la source inépuisable…” (Benoît XVI, Deus Caritas Est, #36)


2. Tu aimeras ton prochain comme toi-même

Eucharistie, sacrement de la Charité:

Chaque jour, nous exposons le Saint-Sacrement, et nous nous sommes aperçues d’un changement dans notre vie. Nous avons ressenti un amour plus profond pour le Christ à travers le masque affligeant des pauvres. Nous avons pu mieux nous connaître et mieux connaître le pauvre comme témoignage concret de Dieu. Depuis que nous avons commencé cette adoration du Saint-Sacrement, nous n’avons pas diminué notre travail, nous y consacrons autant de temps qu’auparavant, mais avec plus de compréhension. Les gens nous acceptent mieux. Ils ont faim de Dieu. Ils n’ont plus besoin de nous, mais de Jésus.

L’Eucharistie est pour nous le sacrement de la prière, la source et le sommet de la vie chrétienne. L’Heure Sainte devant l’Eucharistie doit nous conduire à l’heure sainte avec les pauvres, avec ceux qui n’auront jamais d’accomplissement humain et dont la seule consolation sera Jésus. Notre Eucharistie est incomplète si elle ne nous conduit pas au service et à l’amour des pauvres. Et en recevant la communion des pauvres, nous découvrons notre propre pauvreté. Que nos mains doivent être pures pour toucher le corps du Christ, tout comme le prêtre le touche sous les apparences du pain… Pensez à la délicatesse avec laquelle le prêtre traite le Corps du Christ pendant la Messe. C’est ce Corps que vous toucherez dans la personne des pauvres…

Je fais une heure d’adoration tous les jours en présence de Jésus au Saint-Sacrement. Toutes mes Sœurs Missionnaires de la Charité font aussi leur heure d’adoration. D’après nous, grâce à cette heure d’adoration quotidienne, notre amour pour Jésus devient plus intime, notre amour les unes pour les autres plus signifiant et notre amour pour les pauvres, plus compatissant. Notre heure d’adoration quotidienne est notre prière en famille où nous nous réunissons devant le Saint-Sacrement exposé dans l’ostensoir. Pendant la première demi-heure, nous récitons le chapelet et pendant la deuxième demi-heure, nous prions en silence. Par notre adoration, le nombre de nos vocations a doublé. En 1963, nous faisions une heure d’adoration ensemble chaque semaine mais ce fut seulement en 1973, lorsque nous avons commencé à faire notre heure d’adoration quotidienne que notre communauté a commencé à grandir et à prospérer.

Lorsque vous contemplez le crucifix, vous comprenez combien Jésus vous a aimés. Lorsque vous contemplez la Sainte Hostie, vous comprenez combien Jésus vous aime EN CE MOMENT. Voilà pourquoi vous devriez demander à votre prêtre d’instaurer l’adoration perpétuelle dans votre paroisse. Même s’il ne peut pas la promouvoir immédiatement, commencez au moins à faire une heure d’adoration par semaine. Je supplie la Vierge Marie de toucher le cœur de tous les prêtres afin qu’ils instaurent l’adoration perpétuelle dans leurs paroisses et que cette dévotion se propage dans le monde entier !

Notre règle ordonnait, jusqu’en 1973, une heure d’adoration par semaine devant le Saint-Sacrement… Nous avons beaucoup à faire vu que nos maisons pour les lépreux, les malades, les enfants abandonnés sont toujours au complet. Néanmoins, nous maintenons fidèlement notre heure quotidienne d’adoration. Eh bien! depuis que nous avons introduit cette modification dans notre emploi du temps, notre amour pour Jésus est devenu plus intime, plus éclairé. Notre amour réciproque est plus compréhensif, il règne entre nous une entente plus affectueuse, nous aimons davantage nos pauvres et, chose encore plus surprenante, le nombre des vocations a doublé chez nous…

La messe est la nourriture spirituelle qui me soutient et sans laquelle je ne pourrais pas vivre un seul jour ou une seule heure de ma vie.

Aux membres de sa Congrégation (25 mars 1993)

« Jésus veut que je vous dise encore (…) combien est grand l’amour qu’Il porte à chacun de vous – au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. (…) Non seulement Il vous aime, plus encore, Il vous désire ardemment. Vous Lui manquez lorsque vous n’approchez pas de Lui. Il a soif de vous. Il vous aime toujours, même lorsque vous ne vous en sentez pas dignes. (…) Pourquoi Jésus dit-il : « J’ai soif ? » (…) En disant cela, Jésus dit quelque chose de beaucoup plus profond que simplement « Je vous aime ». Tant que vous ne savez pas tout au fond de vous que Jésus a soif de vous, vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’Il veut être pour vous. Ni de qui Il veut que vous soyez pour Lui ».